Les rénovations ne sont pas encore terminées, mais ça sent déjà le neuf. Les 299 élèves et le personnel de l’école secondaire de l’Odyssée, à Valcourt, ont droit, pour cette rentrée scolaire, à des lieux renouvelés.
Après presque un an de travaux et un investissement de plus de sept millions de dollars, les deux bâtiments que comptent l’école, l’un construit dans les années 1970 et l’autre dans les années 1980, ont subi une cure de jeunesse.
Il faut dire que les deux bâtiments, vieillissants, avaient besoin de sérieuses remises à niveau. Tant et si bien que le Centre de services scolaire des Sommets a donné son aval pour la mise en œuvre d’un important chantier, débuté en 2024.
Prêt pour la rentrée des élèves
Le directeur, Ludovick St-Laurent, ne cache pas sa fierté de présenter sa «nouvelle» école. Et c’est avec un grand enthousiasme qu’il fait visiter les lieux au Val-Ouest.
«Mon objectif, c’était qu’une bonne partie de l’école soit prête pour la rentrée des élèves», confie-t-il.
De telle sorte que la veille de la rentrée, l’équipe de chantier a redoublé d’efforts pour terminer à temps certains travaux.

«Replacer l’école de A à Z »
Nouvelle entrée principale, secrétariat à aires ouvertes, locaux rénovés, casiers flambant neufs, planchers refaits… La liste de ce qui a été changé est longue et impressionnante.
«Actuellement, nous sommes à replacer toute l’école de A à Z», partage Ludovick St-Laurent.
Ce qui frappe au premier coup d’œil, lorsqu’on circule dans l’école, c’est la luminosité. Les murs blancs, fraichement peints, et l’enlèvement de certains murs intérieurs y sont pour quelque chose.

19 puits de géothermie
Autre nouveauté, bien que moins visible : la réfection du système de chauffage et de ventilation mécanisée des deux bâtiments. Qui a nécessité le creusage de 19 puits de géothermie. Désormais enfouis sous l’asphalte du débarcadère des autobus ainsi que sous un terrain de sports. Un système complexe, qui demandera environ trois semaines pour être mis en activation, une fois complété.

Nouvelle cafétéria
Lors de la visite du Val-Ouest, des travailleurs s’affairaient à concevoir une cafétéria digne de ce nom. Dans une section de l’école qui n’est présentement pas accessible aux étudiants et au personnel. On y ajoutera des banquettes, tables, comptoirs et un espace cuisine pour y accueillir un concessionnaire alimentaire.
L’école se dote aussi d’une salle frigorifiée. Qui permettra, selon le directeur, de se fournir en denrées en provenance de producteurs locaux.
Non seulement Ludovick St-Laurent souhaite-t-il que cette nouvelle cafétéria soit un «lieu de vie» pour les élèves, mais il veut aussi que l’espace serve éventuellement à leur offrir des ateliers de cuisine.

Certains projets financés par la communauté
Fait à noter : certaines des installations de cette nouvelle cafétéria ont été rendu possibles grâce à des activités de financement de l’école et à de généreux donateurs de la communauté.
Idem pour un petit terrain de basketball, qui fait son apparition devant l’école. Le professeur d’éducation physique Stéphane Bernier a organisé des levées de fonds qui permettent l’installation de cette surface de jeu. Au moment de la visite du Val-Ouest, il restait à installer le poteau et le filet.

S’arrimer au concept d’«école efficace»
Ludovick St-Laurent avait à cœur de donner un sens et une direction au réaménagement de l’Odyssée. L’équipe-école a ainsi choisi de s’arrimer aux «caractérisations des écoles efficaces». C’est-à-dire de s’inspirer de pratiques en provenance d’écoles qui ont démontré d’excellents résultats, selon des recherches scientifiques.
«Par exemple, l’un des concepts est : un environnement sécuritaire et ordonné. Nous avons actuellement la chance de tout réinstaller dans l’école. J’ai donc donné le mandat à tous les membres du personnel, lorsqu’ils reprennent possession d’une classe, de s’interroger sur où vont les objets. Ou encore quoi afficher où dans l’école. Par exemple, nous avons choisi que dans les salles de bain, ce serait des affiches en lien avec la santé physique des élèves. Alors qu’à d’autres endroits, on appose des affiches liées à leur santé psychologique ou encore aux sports. Ça évite d’avoir des affiches pêle-mêle partout sur les murs.»

Implication et soutien du personnel
L’implication et le soutien du personnel est d’ailleurs l’un des facteurs-clés du succès de cette démarche.
«Nous nous sommes assis avec les professeurs, pour réfléchir à l’utilisation des classes. Même chose avec le personnel professionnel. Pour leur demander : «quels sont vos besoins?» Ça nous a permis d’avoir une vue d’ensemble de l’utilisation de nos locaux», expose le directeur.
Ludovick St-Laurent se dit aussi constamment attentif aux opportunités qui se présentaient au fil des mois pour faire évoluer positivement l’ensemble du projet.

En avance sur l’échéancier
À l’origine, les rénovations de l’Oydssée devaient se terminer vers janvier 2026. Mais les travaux vont tellement bon train que tout devrait être complété pour novembre prochain.
Comment explique-t-on cette efficience, qui n’est pas commune pour un chantier de cette ampleur?
«Les entrepreneurs et l’équipe-école ont travaillé ensemble pour faire en sorte que ça marche», pointe Ludovick St-Laurent.
Il donne pour exemple un besoin des entrepreneurs de travailler dans tel ou tel coin de l’école. «Je me tournais vers mon équipe et on fermait des sections de l’école. Pour permettre aux responsables de chantier de travailler efficacement.»

Le contremaître de chantier, qui passe justement devant nous au moment de l’entrevue, confirme les dires du directeur. «Il y a une belle coordination qui se fait», mentionne-t-il, avant de rapidement retourner travailler.

Ludovick St-Laurent joue le rôle d’un véritable chef d’orchestre, au quotidien, pour tout coordonner. Voyant à la bonne évolution de chacune des étapes. Par une communication constante avec son équipe et les entrepreneurs. Ainsi qu’en s’assurant du bien-être des élèves et du personnel.
Tout cela pendant une année qui a demandé, et qui demande encore, une grande adaptation et beaucoup de résilience.

Mise à jour du projet éducatif
Ce chantier physique a coïncidé avec un autre chantier. Celui-là davantage lié à la mission éducative de l’établissement. «Toutes les écoles de notre territoire devaient faire l’exercice de revoir leur projet éducatif pour l’horizon 2023-2027. C’est-à-dire de définir la vision de l’école, ses valeurs, et ses enjeux», explique-t-il.
Le résultat de cette démarche se trouve désormais bien en vue. Non seulement affiché sur le mur de son bureau, mais aussi partagé à l’ensemble du personnel et des élèves. Mettant de l’avant les valeurs de l’école : bienveillance, engagement et conscience environnementale. Conjuguées à un milieu de vie qui favorise le bien-être, des conditions propices à l’apprentissage, la réussite et l’accomplissement des élèves. Ainsi que le respect de l’environnement et l’innovation.

Nouveau logo
«Ce renouveau pédagogique a été pour nous l’occasion de revoir l’ensemble des éléments constituants notre école. Incluant notre image de marque. Nous avons donc actualisé notre logo», indique Ludovick St-Laurent.
Pour ce faire, l’établissement a fait appel à de l’expertise en provenance du Val-Saint-François. On a interpellé Claude Dufresne, graphiste de Racine, ainsi que l’Académie CRÉA, liée à l’école secondaire du Tournesol, à Windsor.

L’école a reçu un total de cinq propositions de logos. Toutes soumises aux élèves et aux membres du personnel pour connaître leur préférence. Résultat : l’un des logos de Claude Dufresne est désormais la signature visuelle officielle de l’école.

«Une communauté qui travaille dans le même sens»
En parallèle du chantier, comment se passe cette rentrée scolaire avec l’interdiction gouvernementale des cellulaires dans les écoles?
«Au-delà du fait que c’est imposé par le ministre, il y a un fondement derrière cette décision. Le temps d’écran a un impact négatif sur l’apprentissage des élèves. Et trop de temps d’écran diminue les résultats scolaires», soutient le directeur.
Il ajoute :«Avant, on voyait deux élèves assis côte à côte, à notre place publique. Les deux sur leur téléphone. À ne pas se parler. Maintenant, on peut prendre l’occasion de se reconnecter, entre humains.»
Selon lui, de façon générale, «ça se passe vraiment bien.» En fait, le véritable enjeu, observe-t-il, c’est que les élèves ne savent plus l’heure qu’il est. «Nous avons dû réinstaller des horloges dans les classes», dit-il.
Autant pour ce qui concerne les cellulaires que pour tout ce grand réaménagement de l’Odyssée Ludovick St-Laurent exprime :
«Nous sommes une communauté qui travaille dans le même sens. Et ça change positivement la vie de l’école. »

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